L’Abeille charpentière ou Xylocope violet est un hyménoptère de taille imposante (jusqu’à 3cm), reconnaissable à son corps noir aux reflets bleus métalliques, couverts de poils. Ses ailes sont membraneuses, translucides, allant du brun cramoisi au violet foncé. L’extrémité des antennes du mâle est orange à rose.
On la retrouve dans les lisières de forêts, vergers et jardins. Précieuse pollinisatrice, elle est nectarivore et apprécie les lavandes, les sauges, les gesses, les glycines et l’acanthe molle. Comme la plupart des abeilles sauvages, la femelle ne vit pas en colonie, et comme son nom l’indique, elle construit un nid individuel dans du bois mort, des tiges de bambou et les vieilles charpentes. Elle y pond des œufs au printemps, un œuf par petite cellule. Une fois éclos, les larves, de 2 à 3 cm, mangent un mélange de pollen et de nectar déposés par la femelle.
Même si on la surnomme le « bourdon noir », ne pas la confondre avec le bourdon dont le bourdonnement est similaire. Elle se différencie de ce dernier par ses reflets métalliques.
La femelle a un dard, mais elle n’est pas agressive. Elle peut piquer si on l’écrase accidentellement, mais la douleur disparaît rapidement.
L’Abeille charpentière est classée en préoccupation mineure sur la liste rouge Européenne, c’est-à-dire que cette espèce n’est pas particulièrement menacée…ou du moins pas pour l’instant.
Le saviez-vous ?
Même s’ils ne mangent pas le bois, ces insectes utilisent leurs puissantes mandibules pour creuser des galeries dans du bois tendre ou abîmé. Ils s’en servent pour faire leur nid, qui est composé de galeries parallèles avec une seule sortie. Ces abeilles peuvent ainsi même attaquer du bois dur traité, comme le chêne, donc elles peuvent abîmer les charpentes. On repère leur présence grâce aux petits tas de copeaux qui tombent au sol sous les nids. Lorsqu’une seule abeille charpentière creuse dans une structure de bois pour y faire son nid, les dommages sont marginaux, mais sans traitement, des générations de futures d’abeilles charpentières peuvent éventuellement réutiliser les mêmes nids en élargissant simplement le réseau de tunnels et en y construisant de nouvelles cellules pour accueillir leurs œufs.
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