La Mélitée du plantain est un papillon de couleur fauve-orangé avec des rangées rouge-orangé bordées de noir. Le dessous de l’aile postérieure est de couleur blanc-crème avec des bandes rouge-orangé et des rangées de points et lunules noires. Parfois confondue avec d'autres Mélitées, elle se distingue par la présence de points noirs dans la bande orange submarginale (la plus au bord) des ailes postérieures. L'adulte peut mesurer entre 3 et 4 cm. La chenille est noire avec des épines noires et une tête rouge.

Il est possible d'observer l'adulte de mai à octobre, qui affectionne les milieux ouverts sur terrains plutôt calcaires tels que les lisières de forêt, les prairies, les pelouses et les friches agricoles, où l'espèce se reproduit.
Comme son nom l'indique, la Mélitée du plantain est étroitement liée à la présence d'espèces de plantain (Plantago lanceolata, P. major, ...). Les adultes aiment se poster au soleil et pondre leurs œufs sur les feuilles de plantain. Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs.

 La Mélitée du plantain réalise deux cycles par an (mi-mai à début juin, puis de fin juillet à août), sauf en altitude où une seule génération est possible. Et depuis quelques années, des émergences supplémentaires ont lieu en septembre. La femelle pond généralement de 30 à 300 œufs blanchâtres sur les feuilles de plantain sur lesquelles les chenilles, de mœurs grégaires, tissent une toile communautaire et se développent, parfois pouvant totalement défolier la plante.

Le saviez-vous ?  La Mélitée du plantain peut également pondre sur de nombreuses espèces de Véronique (Veronica chamaedrys, V. teucrium, V. hederifolia,...) et les chenilles, à la fin de leur développement, peuvent accepter d’autres plantes herbacées comme les Centaurées (Centaurea spp.) ou la Piloselle (Pilosella officinarum).

Étant classé « Préoccupation mineure » sur la liste rouge des papillons de jour de France, cette espèce n'est pas particulièrement rare et ne fait pas l'objet de mesure de protection particulière mais elle est très sensible à l’urbanisme ainsi qu'aux changements d’affectation de parcelles (mises en culture, notamment) peuvent lui porter préjudice.

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